Au départ, il y a un couple, disons qu’ils s’appellent Charlotte et Charles (ou Wendy et Peter). Elle aurait dû être assureuse. Rien qu’à lire les définitions du mot « assurer », elle se sent mieux. Lui aime la regarder partir le matin. Il est toujours pris par cette angoisse quand elle s’en va. Il dit que tant qu’il ressent cela, il lui appartient. Ils ont 30 ans : l’âge pour faire des choix. L’âge d’accepter de prendre une place dans la société qui les fera exister parmi les Autres. L’âge où l’on comprend que vieillir est d’abord un destin social. Chez Charlotte, les « il faut qu’on » et les « et si » foutent le bordel dans son esprit. Charles préfère vivre dans l’ici et maintenant. Pour les aider à démêler cette peur du temps qui passe, ils invitent des seniors à partager le plateau avec eux afin de laisser place à la transmission entre générations et à d’autres rythmes. « Peter, Wendy, le temps, les Autres » confronte les fantômes du passé aux fantasmes du futur, et s’ouvre à de nouvelles perspectives, aux imprévus et au changement.